Introduction

Tout public, pour nous, nous et nous!

Dans les rayons pâles d’un soleil matinal, un quartier du nord-ouest français se réveillait en douceur.
Ces habitants, résidants d’une charmante banlieue en périphérie (pour ne pas dire semi campagne) aimaient la tranquillité des lieux, loin des pots d’échappements et des terrifiants adolescents prêts à tout pour une cannette de coca-cola.
C’est donc dans ce ô combien délicieux paysage que nous allons situer notre histoire.

-Nathan, lève toi !!
-…
-Nathan : lève toi !
-…
-Nathan…
-…
-Si tu ne bouges pas tes fesses de là, je te préviens que le petit déj’ va te passer sous le nez !
-Hein quoi ? Bonjour M’man !

Ce type de réveil était courant chez les Marquier, dont le fils aîné devait être Cancer, ascendant Marmotte.
L’adolescent aurait aimé profiter de ses vacances pour dormir en toute quiétude, mais ses parents avaient d’autres plans pour lui (ce qui signifiait qu’il devrait dire adieu à son oreiller et faire le baby-sitter toute la journée : ô joie !).

Après une douche rapide et un choix de vêtements très aléatoire, Nathan descendit prendre son petit déjeuner en quatrième vitesse, jetant un œil sur le relax où Aurore, sa jeune sœur, trônait déjà, battant des jambes comme un tambour, sans nul doute toute excitée à l’idée de faire son exercice matinal.

* * * * *

La voiture ralentit et s'arrêta enfin. Presque aussitôt, Auriane descendit. Elle s'étira longuement: voyager serrée entre les valises n'était pas des plus confortable! Tout en étouffant un bâillement, car elle n'avait pas dormi de la nuit, elle observa les lieux. C'était la première fois qu'elle venait, non pas parce qu'elle n'avait pas voulue voir sa nouvelle maison, mais parce qu'elle savait que ça lui conviendrai.

- Alors ça te plait ? Demanda sa mère, l'air beaucoup plus calme que lorsqu'ils s'étaient perdus sur la route.

Auriane acquiesça tout en observant le quartier calme: il n'y avait pas grand monde dehors... Quelques enfants qui jouaient et une grand mère qui l'observait de sous son porche. Quelle heure était-il ? Elle sortit son portable pour vérifier, légèrement dégoutée de voir qu'elle n'avait reçue aucun message. Il était aux environs de 9h00: ça promettait.

- Ouais, ça va. ça fait un peu comme dans les desespereates housewives quand même! Plaisanta t-elle

Ses amis lui manquerai, mais c'était aussi bien. Ce dont elle avait besoin, c'était de changer de coin, et de se changer les idées. Alors autant ne plus y repenser! Elle espérait juste se trouver quelques amis... Elle n'avait jamais était douée pour s'en faire, et n'avait jamais été des plus sociables, mais avec un peu de chance...

Elle sortit son sac de la voiture: sac qui ne la quittait jamais car il contenait ses précieux cahiers magiques. Sa mère et son beau père étaient déjà sortit diriger les déménageurs. Elle se résigna à aller découvrir sa nouvelle maison: au moins, elle avait réussis à arracher le droit à sa mère de peindre elle-même sa chambre. ça l'occuperai...

Une fois rassasié et l’esprit un peu moins embrumé, Nathan descendit dans la rue, Aurore dans sa poussette pour prendre l’air.
La petite fille gazouillait, tutute en bouche pour un trajet dans la joie et la bonne humeur.
Les autres dormaient, eux, et Nathan savait que ses amis ne seraient pas debout avant midi.
Il montait sur le trottoir quand il vit des déménageurs, un peu chargés, et une voiture, donc l’immatriculation lui indiqua la provenance des occupants.
Il y avait une jeune fille qui regardait le manège d’un air un peu triste.
Elle allait rentrer dans sa maison quand l’adolescent se dit qu’il ferait bien de la saluer.

-Bonjour mademoiselle ! Je m’appelle Nathan Marquier et voici ma petite sœur Aurore. On est les voisins d’en face.

Tout cela lui rappela une série américaine très prisée qui passait sur une chaîne privée, les mardis soirs…

-Ca te dirait de faire un tour du pâté de maison ?

Histoire de s’occuper ou historie de débuter une nouvelle amitié : difficile de savoir, mais Nathan s’ennuyait un peu, même en compagnie du bambin de six mois qui pédalait joyeusement dans la poussette.

Auriane devait avouer qu'elle n'aurait pas aimé être à la place des déménageurs... Portait tout ses meubles, ça ne devait pas être très facile. Les regarder faire été bien plus amusant! Surtout lorsque sa mère mettait 5min à réfléchir sur l'endroit où poser les cartons ou le mobilier!

On l'interpella, Auriane se retourna tout en s'étonnant du "mademoiselle". Elle avait 15 ... Mademoiselle lui semblait un peu... vieillissant pour elle! Mais ça lui convenait quand même: c'était mieux que "petite".

Nathan se présenta, lui et sa sœur. Ils avaient pas mal de différence! Au moins, ils auraient peut-être moins de disputes. D'ailleurs où était passées les sœurs d'Auriane ? Bah, elles devaient s'être perdues en route, comme d'habitude.

Elle reporta son attention sur Nathan, il était plus grand qu'elle, et semblait plus âge. Il y avait donc des chance qu'ils ne soient pas les seuls adolescents du coin! En tout cas, elle était contente d'avoir un voisin sympa!

- Moi c'est Ca... Heu... Auriane. S'embrouilla t-elle.

* Si tu commence à te tromper sur ton nom, tu vas passer pour une idiote * Se rappela t-elle en faisant un sourire d'excuse.

En guise de réponse elle s'avança jusqu'à lui, renonçant à l'idée de prévenir sa mère, qui avait l'air déjà débordée.

- Très jolie petite sœur! Vous avez quel âge, tout les deux ?

Il fallait avouer que le bambin était tout mignon!

- Maman, tu vas arrêter, deux secondes, de regarder cette fenêtre ?
La mère de Léa, qui semblait passionnée par la rue, répondit sans se retourner :
- Viens voir, ma chérie, des gens emménagent dans la maison d'en face ! Il y a même une jeune fille... et un garçon, tu sais, celui qui habite à côté.
Léa poussa un soupir. Parfois, sa mère lui rappelait Pétunia Dursley, dans Harry Potter, à espionner les voisins.
- Oui, écoute, maman, je te ferais remarquer que ça fait vingt minutes que Lola t'attends pour sa douche, et que Matéo veut sa serviette, tout en refusant que ça soit moi qui la lui donne...
- Donne-la-lui quand même, il finira par en avoir marre d'attendre.
Le regard noir que lui lançait sa fille fit se retourner la femme, et elle soupira avant d'aller dans la salle de bain.
Tout de même curieuse, Léa s'approcha de la fenêtre à son tour, pour observer les déménageurs emmener des cartons dans la maison d'en face. Et avec une adolescente, Nathan Marquier, son voisin, avec qui elle n'avait jamais vraiment parlé. Il fallait dire qu'elle ne faisait rien pour connaître du monde, et si sa mère connaissait presque tout le quartier, Léa, elle, restait enfermée chez elle, avec ses feuilles et ses crayons, à dessiner ou écrire. Le chien, Illico, vint aboyer aux pieds de la jeune fille, et celle-ci soupira.
- MAMAN !!! claironna-t-elle. Je vais sortir le chien !!!
Celui-ci dressa une oreille intéressée, puis fila vers la buanderie, où le rejoignit sa jeune maîtresse.
- Mon chou, fit-elle alors qu'elle fermait la porte, on va se dépêcher, parce que Léa a un dessin à terminer, et qu'elle voudrait bien aussi écrire...
Elle se rendit compte qu'elle parlait à son chien au moment où elle passait à côté des jeunes gens, et leur adressa un petit sourire :
- Bonjour, murmura-t-elle, avant de poursuivre son chemin, Illico courant devant.
- Hep, mon vieux, tu restes par ici, pigé ? Sinon, je te mets ta laisse, déjà que je suis censée te mettre ce truc...
Comme s'il avait compris, le chien revint, et se blottit contre les pieds de sa jeune maîtresse.
Léa leva les yeux au ciel, exaspérée.

Lyra était endormie. Déjà deux semaines qu'elle était arrivée ici. Avec ses parents. Ils avaient dû évidemment dénicher un appartement, ou, tout du moins, quelque chose qui y ressemblait parce que, manque de chance, il n'y avait pas d'internat au lycée qu'elle avait choisi.

Mais ils n'avaient pas trop cherché, l'occasion s'était présentée rapidement et, en un rien de temps, tout était emménagé. Il fallait dire aussi qu'elle n'avait pas énormément d'affaires à prendre. Et puis, il suffisait qu'elle appelle chez elle et par courrier, les affaires arrivaient vite.

Il y avait quelques mois, elle avait appris que ses deux premiers voeux d'orientation n'étaient pas validés. Refus complet... Pour le troisième, c'était tout autre chose. Elle n'avait pas trop hésité, de toute manière, elle voulait à tout prix cette classe préparatoire en littérature, et surtout surtout pas la fac ! Alors, elle avait accepté. Ses parents avaient eu du mal à accepter, mais finalement, sa mère s'était fait un plaisir de l'aider à tout bien préparer dans son nouvel appartement en rangeant tout méticuleusement et presque avec maniaquerie.

Ils avaient fini par partir, rentrer dans ce cher sud qu'elle ne reverrait que dans quelques temps... Mais elle tenait à s'habituer à son nouvel habitat, ce nouveau village, cette nouvelle vie, avant de commencer à aller en cours.

Les quelques journées qu'elle avait passé ici, seule, avaient été employées à bien tout ordonner dans sa première habitation solitaire. Aujourd'hui, elle savait qu'il fallait qu'elle sorte, qu'elle visite, qu'elle s'approprie cet univers inconnu...

Mais elle avait le sommeil léger depuis qu'elle avait emménagé. Peut-être l'appréhension, la peur de ne pas tenir loin de chez elle... Aussi les discussions en provenance de la rue suffirent à la réveiller.

Elle se leva tranquillement et alla ouvrir ses volets, laissant la fraîcheur de la matinée entrer dans sa minuscule chambre. S'accoudant au rebord de la fenêtre, elle profita du paysage qui lui plaisait déjà beaucoup avant de porter son attention sur le bruit qu'elle avait entendu.

"Tiens, un emménagement... C'est cool, au moins je ne serai pas la seule à être dépaysée..."

Se détournant de l'extérieur, elle alla se préparer rapidement un chocolat froid avant de revenir se poster à la fenêtre. Voir de l'activité la réconfortait un peu.

...

Léa avait enfin réussi à rattraper le chien, et était rentrée dans le jardin. Elle alla ranger la laisse d'Illico, et rentra.

- M'man !! J'ai rentré le chien mais il est dans le jardin !

- N'oublie pas de le rentrer ce soir, alors !

- T'inquiètes ! claironna l'adolescente en attrapant rapidement son carnet de dessin et sa trousse rouge vif. Je ressors, moi, je vais dessiner dehors !

- Rentre pour le déjeuner !

Après crié un "oui" sans doute entendu dans tout le voisinage, Léa se faufila dehors, grimpa sur le muret de son jardin, et commença son dessin. Que faire, aujourd'hui ? Elle commença un personnage déjà utilisé dans un de ses romans (si elle pouvait l'appeler comme ça).

Lorsque la nouvelle voisine d'Auriane passa à coté d'elle, elle répondit d'un "bonjour" murmuré de la même manière.

Alors qu'ils allaient recroiser Léa, cette fois assise sur un muret à dessiner, Auriane demanda, curieuse:

- Qui est-ce ? Tu la connais ?

Consciente qu'elle avait l'air d'une vraie comère, elle ajouta pour se justifier:

- Je me demande juste si je risque de la croisé à la rentrée, je suis pas du genre à rafoler des ragot, hein.

Nathan lui adressa un sourire: il comprenait parfaitement.

-C'est Léa, une voisine! Tu l'auras sûrement dans ta classe, j'imagine que vous avez le même âge!


Il fit un petit signe de la main à Léa.

-Elle adore faire des croquis. Je parle pas beaucoup avec elle, juste des bonjours, mais je sais par ma mère que c'est quelqu'un de bien.

Il ajouta, comme pour confirmer ses dires:

-J'habite dans le quartier depuis un moment!

- Je pense oui. Au moins, avec une dessinatrice dans la classe, je serai peut-être pas la seule à passer mon temps à rêvasser !

à vrai dire, Auriane essayait de voir le positif. Savoir qu'elle allait se retrouver dans une classe remplit d'inconnu la terrifiait, même si elle n'oserai pas le dire.

- Est-ce que ça veut dire que tout le monde se connait dans le quartier ? Demanda t-elle.

Elle imaginait déjà sa mère bavardant avec les voisines et raconter pleiiiins de choses sur sa fille ( ce dont elle se passerai bien! ).

Elle regarda encore la jeune fille qui dessiner, tout en se demandant ce qu'elle dessinait justement. Mais bon, elle n'allait pas aller la voir pour lui demander: "Salut, tu dessines quoi ?", d'abord parce qu'elle n'osait pas, ensuite parce que sa soeur dessinait aussi, et qu'habituellement, elle n'avait pas le droit de regarder avant l'oeuvre finit.
Auriane se promis néanmoins d'ale rlui parler avant la fin des vacances.

- ça n'a pas l'air si mal ici.

En tout cas, ça lui paraissait génial, à elle, mais c'était surtout parce qu'elle pouvait tout recommencer à zéro ici.

[ moi, ça me parait pas mal, juste pour une introduction. xD]

(moi aussi, je pense qu'on peut passer au chapitre 1!]

[ Ouaip'! ]